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AU MAITRE, LE COUP DE COUTEAU

« On paie mal un maître en ne restant qu’un élève. »

FRIEDRICH NIETZSCHE


D’après un dicton espagnol, al maestro cuchillada, c’est-à-dire « au maître, le coup de couteau ». C’est une expression d’escrime, qui fait allusion au moment où l’élève est assez adroit pour blesser son maître d’armes. Mais cela se réfère aussi au sort de la plupart des mentors qui, tôt ou tard, sont victimes de la rébellion de leur protégé, qui les blesse comme un coup d’épée. Dans notre culture, on tend à idolâtrer les rebelles, ou ceux qui font mine de l’être. Mais la rébellion n’a de sens que contre quelque chose de solide et de résistant. Le mentor ou la figure parentale représentent une norme avec laquelle il faut prendre ses distances pour créer sa propre identité. On intègre les éléments importants et pertinents de son savoir et on tranche par l’épée tout ce qui doit être supprimé. Telle est la dynamique des changements de génération et il faut parfois le meurtre du père pour que les enfants aient la possibilité de se découvrir eux-mêmes. Vous aurez sans doute plusieurs mentors successifs, comme des rochers vous permettant de traverser le gué de la vie. À chaque étape de votre existence, il vous faut trouver les professeurs qui vous conviennent, obtenir d’eux ce que vous voulez et vous en détacher sans remords. Tel est probablement le chemin que vos propres mentors ont eux-mêmes emprunté, car c’est comme cela que l’on fait.


Loi du jour : Intégrez les éléments importants et pertinents du savoir de votre mentor.

Tranchez tout le reste par l’épée.

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